Si l’écrivaine

Si l’écrivaine enserre sa tête
De ses deux bras où affleurent les veines
Bleu-vert de l’espoir azuré qui entête
Juste pour que se posent
Les mots papillons sur un bout de fleur
De papier rose fané rose buvard rose prose


Juste pour que se livrent les émaux d’encre et de pleurs
Que s’énivrent les mots qui s’ancrent des heures
Passées perdues peut-être
A enserrer sa tête

Si l’écrivaine corsette son être
De rubans de pourpres anciennes
Velouté cinglant qui proteste
Juste pour que s’oppresse
L’idée reine jaillie de cette peau
De ce cœur aux multiples tresses


Juste pour que se livrent les émaux d’encre et de pleurs
Que s’énivrent les mots qui s’ancrent des heures
Passées perdues peut-être

A corseter son être

Si l’écrit
Vaine tentative de hurler le non-dit
D’exploser le taire d’échapper un cri
S’applique à transformer
Et le cœur et le corps
De l’écrivaine


Juste pour que se livrent les émaux d’encre et de pleurs
Que s’énivrent les mots qui s’ancrent des heures
Passées perdues peut-être
A exprimer sa quête

Amandine Macabies

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